| Accueil | Créer un blog | Accès membres | Tous les blogs | Meetic 3 jours gratuit | Meetic Affinity 3 jours gratuit | Rainbow's Lips | Badoo |
newsletter de vip-blog.com S'inscrireSe désinscrire
http://pandorespiral.vip-blog.com


la démocratie n'est plus qu'un moule dans lequel on est obligé de se fondre...marche ou crève... et si tu crèves pas tout seul on va t'aider parce que t'es gênant!!
VIP Board
Blog express
Messages audio
Video Blog
Flux RSS

la démocratie n'est plus qu'un moule dans lequel on est obligé de se fondre...marche ou crève... et si tu crèves pas tout seul on va t'aider parce que t'es gênant!!

VIP-Blog de pandorespiral
  • 53 articles publiés
  • 66 commentaires postés
  • 1 visiteur aujourd'hui
  • Créé le : 21/06/2006 05:07
    Modifié : 26/06/2006 06:15

    Garçon (21 ans)
    Origine : Perpignan
    Contact
    Favori
    Faire connaître ce blog
    Newsletter de ce blog

     Juillet  2025 
    Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
    30010203040506
    07080910111213
    14151617181920
    21222324252627
    282930010203
     

    Projet M.A.T.R.I.X

    21/06/2006 07:27

    Projet M.A.T.R.I.X


    Un nouveau programme américain d'interconnexion des fichiers publics et privés est en phase de test depuis quelques mois : Matrix vise à optimiser l'échange d'informations en matière de terrorisme et de criminalité entre les forces de l'ordre, qu'elles soient locales ou fédérales. Qualifié d'"effrayant" par un des policiers en charge du projet, le programme semble intéresser au plus haut point plusieurs services de police et de renseignements qui n'ont, en temps normal, pas le droit d'agréger autant de données.

    En novembre 2002, on apprenait l'existence du Total Information Awareness, un projet doté d'un budget de 245 millions de dollars sur trois ans et visant à placer tout quidam sous surveillance. Le programme était dirigé par l'amiral John Poindexter, personnage clef du renseignement américain, impliqué dans les scandales de l'Irangate et l'affaire des Contras mêlant ventes d'armes illicites et trafics de drogue.

    Scandale médiatique aidant, notamment sous la pression des ONG de défense des libertés, Pointdexter a depuis démissionné, le projet a quant à lui subi un lifting - il a été renommé "Terrorism Information Awareness"-, avant de voir finalement, ce 26 septembre, son budget annulé.

    Décidément peu regardantes envers le passé de leurs collaborateurs, les autorités américaines ont confié à un autre personnage tout aussi peu amène le soin de créer une nouvelle interconnexion de milliards de données personnelles concernant les citoyens américains.

    L'information, révélée début août par le Saint Petersburg Times, n'a vraiment commencé à faire du bruit qu'après sa reprise par Associated Press et The Register, les 23 et 24 septembre dernier. Ils omettent cela dit un certain nombre de détails pour le moins croustillants de cette affaire digne d'un mauvais polar.

    Le projet, ça ne s'invente pas, a pour nom Matrix, pour Multistate Anti-Terrorism Information Exchange. Financé par le Département de la justice américain, à concurrence de 4 millions de dollars pour l'instant, Matrix vise à optimiser l'échange d'informations en matière de terrorisme et de criminalité entre les forces de l'ordre, qu'elles soient locales ou fédérales.

    À ce jour, 13 états participent au projet pilote et échangent leurs données via un réseau sécurisé intitulé RISS (pour Regional Information Sharing Systems). Celui-ci vise également à échanger des informations, et coordonner les efforts des forces de l'ordre en matière de lutte contre le trafic de drogue, le terrorisme, la cybercriminalité, les gangs et autres organisations criminelles.

    Pas moins de 6600 agences américaines sont connectées au Riss : du commissariat de quartier à la Drug Enforcement Administration (DEA), en passant par les douanes, le FBI ou les services secrets. Le projet inclut également des agences canadiennes, australiennes, portoricaines ou encore britanniques.

    La différence entre les informations accessibles par le Riss et celles échangées via Matrix tient essentiellement en ce que ce dernier permet non seulement de consulter nombre de données criminelles ou administratives (permis de conduire, fichiers des plaques d'immatriculation, etc.), mais aussi des bases de données privées qui ne sont normalement accessibles qu'après obtention d'un mandat.

    L'astuce consiste à passer par un sous-traitant, lui aussi privé, et donc habilité à interconnecter des bases de données, ce que les autorités ne sont a priori pas autorisées à effectuer, en vertu du Privacy Act, la loi de protection de la vie privée adoptée aux États-Unis en 1974.

    Le Département de la Sécurité intérieure (Department of Homeland Security), créé dans la foulée des attentats du 11 septembre pour coordonner la lutte antiterroriste, serait prêt, selon le quotidien Washington Post, à investir 8 millions de dollars supplémentaires pour étendre Matrix au niveau national. Une broutille en comparaison des 3,2 milliards de dollars qu'il a confiés au Département de la Justice en 2003.

    Matrix aurait donc de l'avenir. Phil Ramer, un des policiers en charge du projet, a déclaré au Washington Post : "C'est effrayant. Des abus pourraient être perpétrés : je peux tout savoir de vous et de vos voisins". Avant d'ajouter : "Notre principal problème aujourd'hui est que tous ceux qui en entendent parler veulent l'adopter."

    Autre problème : la personnalité même de l'initiateur du projet Matrix, un homme soupçonné d'être un ancien trafiquant de drogue, et d'avoir contribué au truquage de l'élection de Georges Bush.

    Le programme Matrix a été créé par Hank Asher, un multimillionnaire qui a bâti sa fortune sur l'agrégation et la revente de données personnelles. Mais ce personnage est soupçonné d'être un ancien trafiquant de drogue. Et il a également contribué indirectement à l'élection contestée du président George Bush.

    Les révélations sur le lourd passé de Hank Asher, publiées le 2 août dernier par Lucy Morgan, journaliste au quotidien de Floride St. Petersburg Times n'ont pas fini de faire du bruit.

    Hank Asher est devenu millionnaire en créant plusieurs sociétés de collecte de données personnelles. La plus connue, Database Technologies (DBT) fut impliquée dans le scandale de décompte des voix lors de l'élection de Georges W. Bush.

    DBT avait en effet vendu un fichier truffé d'erreurs au cabinet de Jeb Bush, frère de l'actuel président américain, et gouverneur de l'état de Floride, qui s'en était servi pour expurger les fichiers d'électeurs de plusieurs milliers de personnes, des Afro-Américains pour la plupart. Ces personnes avaient été rayées, à tort, des listes électorales.

    Lors de l'élection présidentielle, le démocrate Al Gore n'a été battu que d'une centaine de voix, et nombreux sont ceux qui estiment que, sans le tour de passe-passe de Jeb Bush, George Bush n'aurait probablement pas été élu président des États-Unis. C'est en tout cas la thèse défendue par de nombreux journalistes américains, comme le relate par exemple un documentaire diffusé actuellement sur la chaîne thématique française Planète.

    En 1999, Asher a été contraint à revendre ses parts au sein de DBT - ce qui lui a rapporté la somme de 147 millions de dollars - après que le FBI et la Drug Enforcement Administration (DEA) eurent interrompu leurs contrats avec cette société. Ironie de l'histoire, c'est précisément en raison de la consultation des bases de données policières que le père de Matrix a dû quitter sa société d'interconnexion des fichiers.

    Les agences fédérales venaient en effet de s'apercevoir que le contrat permettant à 1500 services policiers d'accéder aux données de DBT avait été initié par deux anciens membres de la DEA devenus par la suite vice-présidents de DBT. Mais surtout, les fichiers de la police décrivaient Asher comme un ancien trafiquant de drogue.

    Pilote d'avions, Asher résidait dans les années 80 sur une petite île des Bahamas utilisée par des trafiquants de drogue, et s'était retrouvé impliqué dans un réseau de cocaïne qui pouvait rapporter 150 millions de dollars en une seule année, selon l'enquête du St Petersburg Times. Les autorités lui auraient alors accordé une totale immunité en échange de sa collaboration en tant qu'informateur et témoin dans plusieurs procès. Ce deal lui a permis de n'être ni arrêté, ni inculpé.

    ChoicePoint, une autre société spécialisée dans l'interconnexion de fichiers à destination, notamment, des forces de l'ordre, racheta DBT. Elle accusa ensuite Asher d'avoir violé une clause de son contrat de cession, en se servant de la technologie qu'il avait déployée à DBT pour créer Seisint, une société elle aussi spécialisée dans l'agrégation de données personnelles.

    Sur son site, Seisint affirme être capable de "fusionner et analyser des dizaines de milliards de données en quelques secondes ou minutes". Si sa filiale Accurint est essentiellement tournée vers le marché privé (y compris celui des particuliers) Seisint compte elle nombre de forces de l'ordre parmi sa clientèle.

    En 1993, Asher commença à travailler avec l'administration en charge de la police de Floride, le Florida Department of Law Enforcement (FDLE). Il y est devenu un ami très proche de son patron, James T. Moore, au point que plusieurs de ses subordonnés s'en étaient plaint auprès du gouverneur Jeb Bush, le frère de l'actuel président des États-Unis.

    Toujours selon la journaliste Lucy Morgan, James T. Moore a déclaré le 15 juillet dernier, à l'occasion de la fête organisée pour son départ en retraite - où Asher était le seul civil invité - que ce dernier "avait fait plus que quiconque pour faciliter l'échange d'informations et de renseignements pour la police du pays". Et le chef des polices de Floride de conclure son portrait : "C'est un patriote, un véritable ami."

    Suite aux attentats du 11 septembre, Asher avait proposé au FDLE de mettre en place, gratuitement, un système permettant d'interroger aussi bien les bases de données publiques que privées afin de mieux pouvoir lutter contre le terrorisme.

    On trouve ainsi mention, dans un document intitulé "Legislative Priorities 2003-2004"", disponible sur le site du FDLE, d'un système nommé FCIC+. Mis en place par Seisint, ce FCIC+ "améliore de façon significative les capacités d'analyses des forces de l'ordre, accroît le volume des données corrélées, et fait gagner un temps précieux" aux enquêteurs.

    En interrogeant à la fois les données criminelles du FDLE, celles de l'institution carcérale et "une multitude de sources publiques et privées", FCIC+ se vante de "permettre aux utilisateurs autorisés de passer de plusieurs milliards d'entrées à quelques centaines seulement". Donc d'affiner les résultats de leurs recherches.

    Doté d'un budget initial de 1,6 million de dollars, le système FCI+ est, selon le document du FDLE, consultable gratuitement pendant trois mois par 600 agents des forces de l'ordre, avant d'être proposé, sous forme d'abonnement, à raison de 100 dollars par mois et par utilisateur.

    Le 1er août dernier, le FDLE annonçait avoir conclu le contrat avec Seisint, FCIC+ ayant été entre-temps renommé. Le 2, l'article du St Petersburg Times révélant le passé d'Asher était publié. Le 3, le FDLE annonçait qu'il était prêt à envisager toute proposition similaire à celle de Seisint, dont le contrat était suspendu le temps de vérifier le passé d'Asher.

    Toujours le 3 août, l'agence Associated Press interrogeait Martha Barnett, ancienne présidente de l'association du barreau américain. L'avocate juge Asher comme un "génie" en matière de nouvelles technologies. Tout en reconnaissant avoir entendu parler des accusations portées à son encontre, elle estime que le plus important n'est pas ce qu'il a pu faire dans le passé, mais les technologies qu'il propose aujourd'hui.

    Le 30 août, Lucy Morgan révélait qu'Asher venait de démissionner de Seisint, et que le FDLE confirmait le contrat passé avec la société.

    Suite à l'annonce de sa démission de Seisint, l'enquête sur le passé d'Asher aurait été interrompue le 29 août dernier. Elle apporte tout de même une dernière touche au tableau : selon le rapport d'enquête du FDLE transmis à Jeb Bush, Asher aurait aussi été impliqué dans un complot visant à assassiner le sandiniste Daniel Ortegua, président élu du Nicaragua, alors en guerre contre les Contras, milices paramilitaires financées par les États-Unis.

    Le rapport du FDLE précise que le seul autre témoin de l'affaire visant Ortegua est depuis décédé et que, bien que cet épisode constitue "l'aspect le plus problématique" du dossier de Asher, il "ne peut être corroboré". Autre point invérifiable rapporté par le FDLE : en 1995, Asher aurait vendu des données policières à des trafiquants de drogue...

    La biographie d'Hank Asher a depuis été retirée de la page du site web de Seisint consacrée à ses dirigeants, mais on peut encore la trouver via le site archive.org.

    Seisint n'a cela dit pas retiré de son site web la mention des différentes recommandations ou récompenses reçues par Seisint ou par Asher lui-même, émanant de l'association des chefs de police de l'état de Floride, de l'Association internationale des officiers de police, du service d'immigration, du FBI ou encore des services secrets américains...
    (source transfert. net, Jean-Marc Manach).


    Source:
    http://www.investigateur.info/news/articles/article_2003_09_30_usa.html




     

    [ Annuaire | VIP-Site | Charte | Admin | Contact pandorespiral ]

    © VIP Blog - Signaler un abus