La comparaison que l'on fait entre nous et la nature est nécessaire pour trouver un repère évolutionniste, elle est nécessaire pour guérir des maladie, pour avancer créativement et technologiquement, mais la tendance au tout et n'importe quoi en la matière fait dire et faire de véitables aberrations. N'avons-nous jamais entendu des phrases comme "La nature fait bien les choses", n'avons-nous jamais entendu parler de "pulsions animales"? N'avons-nous jamais remarqué les incessantes comparaisons entre le monde animal et le monde humain (bien souvent d'ailleurs - à tort- pour justifier des comportements rétrogrades ou ériger des normes)? Nos comportements et notre physiologie s'en sont peut-être approchées ellil y a 70 millions d'années, mais notre espèce a suivi un chemin qui lui est propre, nous avons développé notre esprit, nous avons acquis des facultés rencontrées nulle part dans le monde animal; des facultés d'analyses, de réflexion, de créativité, des facultés émotionnelles (comme par exemple les sentiments amoureux ou amicaux, qui n'existent pas chez les animaux), bref, notre espèce a connu des révolutions qui ont fait ce que nous sommes.

Les comparaisons naturalistes servent des intérets bien particuliers qui n'ont pour autre but que de défendre une certaine idée de la nature qui justifie les comportements les plus violents et les valeurs les plus arriérées, dont le capitalisme et le machisme basés sur la notion typiquement bestiale du rapport de force: la "loi du plus fort", autrement dit, la loi de la jungle. Dans quel but ? Empêcher quiconque d'envisager une société humaine ou de croire en l'humanité, en son devenir, en on principe d'évolution vers un monde réfléchi et humain.

N'entend-on pas des phrases comme "c'est tout naturel" ou "prenons exemple sur la nature", comme si la nature était représentative de la perfection.... cela vient d'un phénomène d'idéalisation de la nature qui nous découle du discours religieux. En réalité, la nature ne saurait être parfaite car elle n'est pas soumise à la notion du bien ou du mal (notions typiquement humaines), elle est seulement. On ne peut pas qualifier la nature de "positive" ou "négative" ; on ne peut pas dire "la nature fait bien les choses" lorsqu'une avalanche, une coulée de lave ou un raz de marée emporte tout sur son passage, tuant faune et flore, lorsque la foudre désintègre n'importe quoi n'importe où, lorsque des espèces s'entredévorent, attaquent en meute ou se nourissent de leurs enfants ou encore lorsque l'une des deux partie d'un couple tue, puis dévore l'autre,...

Non, la nature n'est pas parfaite. S'y coformer scrupuleusement serait une négation de l'évolution humaine et amènerait une régression qui conduirait, à terme, à sa disparition. En matière physique, cela signifierait porter des cheveux EXTREMEMENT LONGS ET SALES car jamais coupés et jamais lavés, cela signifierait porter une barbe ou des poils sur lesquel-les nous marcherions peut-être car jamais rasé-e, jamais épilé-es, cela impliquerait de se déplacer constamment ENTIEREMENT nu-es, de puer la sueur. Cela nous ramènerait des millénaires en arrière et nous rapprocherait en effet de l'état de bêtes, si c'est ce que ces personnes veulent. En tous cas, c'est ce qu'implique leur discours. Se servir de nos origines qui avoisinait celle des bêtes demeure cependant une nécessité afin de mesurer notre évolution.

Nous avons évolué. Sur bien des points nous devrions prendre exemple sur la nature. Mais peut-être avant tout savoir l'observer avec honnêteté et non en nous basant sur des à prioris, car tout et son contraire existe dans la nature. Prétendre qu'une chose est "naturelle" ou "contre-nature", par exemple, est une aberration. Car si l'on entend par exemple, que "l'homosexualité est contre-nature", ellil est honnête de considérer cette affirmation est empiriquement fausse ! L'homosexualité est tout aussi "naturelle" que l'hétérosexualité. Voilà ce que nous révèle, par exemple, la nature. Nous pouvons également constater dans la nature que le comportement machiste qu'on prête à l'animalité n'est qu'une idée reçue, car dans certaines espèces ce sont les femelles qui vont à la chasse et le mâle qui attend (exemple: les lion-nes). Et selon la théorie, deux contraires s'annulent. Pas de machisme donc dans la nature. On peut aussi prendre exemple sur les animaux dans les techniques de camouflage, dans la conception des habitâts, dans la ventilations des lieux clos, dans la vision nocturne, etc.

La chose que l'on ne doit pas oublier est que notre évolution repose sur l'intellect que nous avons acquis. Servons-nous en où nous n'aurions alors pas évolué.